Si un créateur de musique a le temps et la capacité de gérer avec succès ses propres efforts de promotion, il est logique qu’il le fasse. Mais s’il est trop occupé, qu’il n’est pas à l’aise de faire son propre marketing ou s’il préfère simplement avoir recours à un professionnel, il peut envisager l’embauche d’un publicitaire sur une base temporaire ou permanente.
Que font-ils
Bien que les publicitaires puissent être coûteux – ils facturent en moyenne entre 1000 et 5000 dollars par mois pour leurs services, en fonction de l’étendue du travail qu’ils acceptent d’entreprendre –, il y a un certain nombre de choses qu’ils peuvent faire que les créateurs ne peuvent généralement pas faire – ou du moins bien faire – eux-mêmes. On pense entre autres à :
- Ils connaissent chaque canal promotionnel sur le bout des doigts, ils peuvent donc identifier rapidement et efficacement les outils qui serviront le mieux les objectifs de chaque créateur de musique.
- Ils peuvent consacrer beaucoup de temps à proposer des articles sur leurs clients et à explorer d’autres opportunités de bonification de leur visibilité, puisque c’est leur métier.
- Ils ont déjà cultivé des relations avec des acteurs clés des médias et gagné une crédibilité professionnelle, ce qui signifie qu’ils peuvent ouvrir plus de portes qu’un créateur ne peut le faire seul.
- Grâce à ces relations privilégiées, ils sont souvent au courant d’informations qui n’ont pas encore été rendues publiques sur des opportunités promotionnelles intéressantes.
- Non seulement peuvent-ils obtenir des entrevues pour un créateur, mais ils peuvent aussi aider à préparer ce créateur pour les projecteurs en lui donnant des sujets de discussion et en lui apprenant à répondre aux questions de manière stratégique.
- Comme ils sont des observateurs externes et qu’ils ne sont pas « trop proches du travail », ils peuvent élaborer objectivement des supports marketing efficaces, tels que des biographies et des propositions d’articles qui présentent leur client de la manière la plus convaincante possible pour différents publics cibles ; les créateurs ont souvent beaucoup de mal à se vendre eux-mêmes.
- De même, ils peuvent évaluer de manière experte la qualité et l’adéquation des actifs promotionnels existants d’un créateur, y compris les démos, les enregistrements et même les portraits, et donner des conseils sur les améliorations à apporter.
- Ils confèrent également une légitimité professionnelle supplémentaire à l’interprète, du simple fait qu’ils ont été embauchés pour ce service.
Mais comme le coût d’un publicitaire est probablement trop élevé pour la majorité des créateurs de musique, ils peuvent choisir d’en engager un à la pige pour certains services ou à très court terme, ce qui est de plus en plus courant. Les créateurs le font généralement pour atteindre des objectifs promotionnels spécifiques qui sont souvent associés à certains événements ou changements de carrière.
Quand peuvent-ils être utiles?
Les campagnes de relations publiques peuvent être axées sur la sortie d’un enregistrement, une première de film (souvent lors de festivals) et d’émissions de télévision, ainsi que d’œuvres musicales écrites pour la scène, un changement de carrière vers un autre support, un nouveau genre ou une nouvelle forme, ou encore une cause sociale importante pour le créateur. La saison des galas est une autre occasion de mener une campagne – et, dans ce cas, le créateur est généralement promu auprès de ses pairs du secteur, qui peuvent être des membres votants des organisations qui décernent les prix, en d’autres mots, une campagne « pour votre considération ». Bénéficier d’une couverture de presse prestigieuse peut même soutenir la demande de visa d’un créateur de musique puisqu’il s’agit d’une preuve de « talent exceptionnel » s’il souhaite travailler aux États-Unis, et les publicitaires peuvent jouer un rôle déterminant dans l’obtention de cette couverture.
Comment choisir un publicitaire
Même dans le secteur de la création musicale, tous les publicitaires ne proposent pas exactement les mêmes services et ne s’occupent pas du même type de clientèle, c’est pourquoi il est absolument vital pour un créateur de faire ses devoirs et d’identifier le bon professionnel des relations publiques pour l’aider avant de signer un contrat.
De six à neuf mois avant toute campagne publicitaire, le créateur devrait demander à ses pairs et à d’autres contacts de l’industrie les noms de publicitaires avec lesquels ils ont travaillé dans le passé et qu’ils recommanderaient. À partir de là, le créateur doit vérifier les réseaux sociaux des publicitaires pour voir s’ils sont actifs et quels clients ils représentent actuellement ; c’est généralement plus fiable que de visiter leurs sites Web qui ne sont peut-être pas mis à jour très souvent.
Le créateur doit ensuite choisir deux ou trois publicitaires qui lui semblent convenir, puis leur envoyer un courriel clair et concis contenant les détails pertinents, notamment l’identité du créateur, son adresse, ce qu’il espère promouvoir exactement et le moment où il souhaite le faire. Il est également important pour le créateur de partager un lien vers ses démos et tout matériel de presse existant qu’il a en main, mais il doit éviter les pièces jointes.
Si le publicitaire visé pense pouvoir l’aider, il répondra au créateur et organisera une rencontre, ce qui donnera aux deux parties la possibilité d’en apprendre davantage l’une sur l’autre et de voir si elles sont sur la même page. Ces rencontres permettront de plus au créateur de déterminer son premier choix.
Une fois que le créateur a fait son choix, il doit demander au publicitaire un contrat décrivant l’étendue des services, incluant des rapports ou des sommaires de relations publiques, la date de début et de fin de l’entente, le montant des honoraires mensuels ou uniques, et tout autre détail qu’il juge important de consigner par écrit. Et si après toute clarification et/ou négociation nécessaire, le créateur est satisfait de l’entente, il doit la signer et sentir qu’il a trouvé le bon partenaire promotionnel pour lui.