L’écosystème des revenus musicaux : Créateurs de musique

Bien que de nombreux acteurs soient souvent impliqués dans la création d’une pièce de musique, aux fins de cette ressource, le terme « créateurs de musique » fait spécifiquement référence aux compositeurs, aux auteurs-compositeurs et aux paroliers (tels que définis ci-dessous) et est utilisé de manière interchangeable avec « créateurs » pour plus de clarté.

Il est toutefois essentiel de noter que l’écriture de la musique n’est pas la seule façon dont ces artistes peuvent la créer. Au Canada, dès qu’une œuvre originale est « fixée sur un support matériel quelconque » – y compris un enregistrement sonore ou audiovisuel (AV) – elle est automatiquement soumise au droit d’auteur.¹

Compositeurs

• Un compositeur est un artiste qui crée une œuvre musicale, mais pas les paroles qui l’accompagnent.
• Une portion de leurs revenus provient des frais en amont (front-end fees) payés en contrepartie d’une œuvre originale. 
• D’autres revenus incluent les redevances accumulées lorsque ces œuvres sont exécutées, diffusées, téléchargées ou diffusées en continu (streaming), ce qui est souvent appelé « revenu en aval ».
• Le ratio entre ces deux sources de revenus change énormément au cours de la carrière d’un compositeur. Les frais en amont représentent habituellement la majorité des revenus d’un compositeur émergent. Mais à mesure que leur catalogue s’étoffe et que leurs œuvres font l’objet de licences pour diverses utilisations, ils sont susceptibles de commencer à toucher plus de redevances. 
• Au Canada, les compositeurs qui créent de la musique pour les médias sur écran ou audiovisuels – y compris les films, la télévision, les appareils mobiles, les jeux vidéo, etc. – sont représentés par la Guilde des compositeurs canadiens de musique à l’image (SCGC) et la Société professionnelle des auteurs et des compositeurs du Québec (SPACQ). Ces deux associations sont homologuées en vertu de la Loi sur le statut de l’artiste fédérale, ce qui les autorise à négocier des ententes au nom de tous les créateurs de musique canadiens – et pas seulement de leurs propres membres.
• Les compositeurs qui écrivent de la musique pour des concerts en direct (parfois appelés compositeurs de « musique de concert ») sont représentés par la Ligue canadienne des compositeurs (LCC) et la SPACQ.

Auteurs-compositeurs

• Les auteurs-compositeurs sont des artistes qui composent la musique et écrivent les textes de leurs œuvres.
• Une partie de leurs revenus peut provenir des frais de synchronisation (ou synchro) qui leur sont versés en échange du droit d’utiliser une de leurs œuvres existantes (en tout ou en partie) dans une production AV.
• D’autres revenus incluent les redevances accumulées lorsque ces œuvres sont exécutées, diffusées, téléchargées ou diffusées en continu (streaming). 
• Parfois, lorsqu’un auteur-compositeur signe une entente avec un éditeur, il recevra une avance, mais celle-ci est généralement repayée par les redevances gagnées par l’auteur-compositeur.
• Au Canada, les auteurs-compositeurs sont représentés par l’Association des auteurs-compositeurs canadiens (AACC) et la SPACQ.

Et les producteurs dans tout ça?

Il ne faut pas confondre une société de production et un producteur de musique ou de disques qui sont généralement des particuliers ou de petites sociétés qui réalisent des enregistrements sonores d’œuvres musicales, sous forme de simples ou d’albums, pour eux-mêmes, d’autres artistes ou des maisons de disques. Leur implication dans le processus de création peut varier considérablement, allant de l’encadrement des interprètes (ou même d’être eux-mêmes interprètes) à l’échantillonnage d’enregistrements existants en passant par la composition de « beats ». 

En fait, le terme « producteur » est souvent utilisé comme synonyme de « compositeur » et d’« auteur-compositeur » lorsqu’il est question de genres musicaux spécifiques (p. ex., R&B et hip-hop) ou de groupes culturels (p. ex., musique autochtone). On emploie parfois le terme « producteur audionumérique ». Cela s’explique principalement par le fait que, pour ces artistes, le processus de création peut ne pas impliquer l’écriture au sens strict du terme. Au contraire, il peut s’agir d’improvisation, d’échantillonnage d’œuvres existantes, de génération de sons numériques, etc.   

Les sources de revenus des producteurs diffèrent d’un projet à l’autre en fonction de leur contribution. S’ils contribuent à titre de créateurs de musique, ils ont droit à une part des droits et redevances générés par leurs œuvres.

Veuillez noter que cette ressource met l’accent sur les créateurs plutôt que sur les interprètes. Toutefois, étant donné que de nombreux compositeurs et auteurs-compositeurs interprètent et enregistrent également leurs propres œuvres, certains détails sur les droits et redevances supplémentaires associés à l’interprétation et à l’enregistrement ont été inclus.

Si vous cherchez des informations spécifiques sur la carrière d’interprète de musique au Canada, nous vous invitons à consulter les sites suivants :

Fédération canadienne des musiciens (FCM)
La Guilde des musiciens et musiciennes du Québec (GMMQ)
Académie canadienne des arts et des sciences de l’enregistrement (ACASE)
L’Association québécoise de l’industrie du disque, du spectacle et de la vidéo (ADISQ)
Canadian Independent Music Association (CIMA)
Indigenous Performing Arts Alliance (IPAA)
ADVANCE Music Canada (le collectif de professionnels noirs de l’industrie musicale au Canada)
L’Alliance nationale de l’industrie musicale (ANIM)
The Foundation Assisting Canadian Talent on Recordings (FACTOR)
MusicAction
Incubateur musical canadien (IMC)
Alliance of Canadian Cinema, Television and Radio Artists (ACTRA)
Canadian Actors’ Equity Association
Union des artistes (UDA)
Provincial and Territorial Industry Associations (site Web de Music Publishers Canada)

À la rencontre des partenaires commerciaux et promoteurs des créateurs de musique >

1. https://cb-cda.gc.ca/fr/faq