L’écosystème des revenus musicaux : Associations professionnelles

Pour les créateurs de musique et les éditeurs, les associations professionnelles fournissent un soutien et des ressources inestimables. Généralement sans but lucratif et dirigées par des conseils élus composés de leurs propres membres, elles existent pour faire avancer les intérêts individuels et collectifs de leurs membres par le biais du développement professionnel, de l’éducation, de la défense et de la promotion. Les principales associations de créateurs de musique canadiens sont la Guilde des compositeurs canadiens de musique à l’image (GCCMI), l’Association des auteurs-compositeurs canadiens (AACC), la Société professionnelle des auteurs et des compositeurs du Québec (SPACQ), et la Ligue canadienne des compositeurs (LCC). Les éditeurs de musique sont représentés par Éditeurs de musique au Canada et l’Association des professionnels de l’édition musicale (APEM).1

Guilde des compositeurs canadiens de musique à l’image (SGCC)
  • La SCGC est « une association nationale de compositeurs et de producteurs professionnels de musique pour le cinéma, la télévision et les médias ».
  • Depuis 1980, elle promeut le talent, la composition et l’enregistrement canadiens des trames sonores des productions audiovisuelles (AV), en sensibilisant le marché national et en le développant. 
  • Elle se consacre à l’amélioration de la qualité, du statut, des droits et des intérêts de ses membres, notamment par l’éducation, la défense des intérêts, le développement professionnel et l’établissement de normes contractuelles. 
  • Elle s’engage principalement auprès des producteurs, des diffuseurs, des organismes gouvernementaux et d’autres entités associées aux médias sur écran.
  • En 2003, la Guilde a été homologuée en vertu de la Loi sur le statut de l’artiste fédérale pour représenter les intérêts de tous les compositeurs du Canada travaillant sur des productions de langue anglaise.
  • Son contrat type compositeur/producteur est désormais considéré comme une norme dans l’industrie.
L’Association des auteurs-compositeurs canadiens (AACC)
  • Fondée en 1983, l’AACC est « l’un des principaux organismes de défense des créateurs de musique canadiens », tant professionnels qu’amateurs, et elle « fournit une éducation et une communauté aux auteurs-compositeurs, paroliers, beatmakers, concepteurs sonores, mélodistes, instrumentistes et collaborateurs de chansons. »
  • En mettant l’accent sur la prestation de programmes, elle soutient les préoccupations créatives, commerciales et juridiques de ses membres et des auteurs-compositeurs en général. 
  • Elle offre des possibilités de réseautage, de déclaration d’œuvres musicales, de développement commercial et artistique, et une voix collective pour aborder les droits, la compensation et les environnements commerciaux et réglementaires de ses membres.
  • L’AACC a été la première organisation à soutenir le mouvement Fair Trade Music qui « se consacre à la construction d’un écosystème musical éthique, durable et transparent, équitable pour tous les acteurs de la chaîne de valeur musicale ».
Société professionnelle des auteurs et des compositeurs du Québec (SPACQ)
  • La SPACQ a été fondée en 1981 et représente les intérêts des compositeurs et auteurs-compositeurs du Québec et de tout le pays. 
  • Sa mission est de rechercher, promouvoir, protéger et développer le bien-être économique, social et professionnel de ses membres, et elle y parvient par l’action collective et la formation professionnelle, et en représentant les intérêts de ses membres aux différents niveaux décisionnels des gouvernements et de l’industrie.
  • La SPACQ se distingue notamment par les accréditations qu’elle détient au niveau fédéral et provincial en vertu des deux lois reconnaissant le statut de l’artiste :
    • L’accréditation de l’association en vertu de la Loi sur le statut de l’artiste du Canada lui permet de représenter tous les entrepreneurs indépendants engagés comme compositeurs et auteurs-compositeurs pour toutes les productions québécoises, à quelques exceptions près (par exemple, les productions destinées aux diffuseurs nationaux privés de langue anglaise).
    • La reconnaissance provinciale de la SPACQ en fait le représentant exclusif des membres et des non membres recevant des commandes d’œuvres musicales par des producteurs dans tous les domaines de la production artistique au Québec.
  • Ces certifications permettent à la SPACQ de négocier – pour tous les artistes, services et productions applicables dans la province – les conditions de travail, les taux de rémunération minimum, et même le versement d’avantages sociaux aux artistes par les producteurs.
  • Plusieurs de ces négociations ont abouti à l’établissement d’ententes collectives avec un certain nombre d’organismes culturels, dont le Cirque du Soleil, la Société Radio-Canada, l’Association québécoise de la production médiatique (AQPM), et d’autres.
Ligue canadienne des compositeurs (LCC)
  • Fondée en 1951, la LCC représente les compositeurs canadiens de « musique d’art » (aussi appelée musique de concert, musique sérieuse ou musique savante), qui reçoivent souvent des commandes par des organismes culturels pour écrire des œuvres destinées à être exécutées et enregistrées en direct.
  • En plus de servir ses membres par le biais du développement professionnel, de la défense et de la promotion, elle fournit des ressources précieuses, notamment des modèles de contrats et des suggestions de frais pour les commandes, les arrangements et les orchestrations.
  • Elle accueille également la section canadienne de la Société internationale pour la musique contemporaine (SIMC).
  • La LCC abritait à l’origine une bibliothèque de partitions canadiennes contemporaines, mais elle a créé le Centre de musique canadienne (CMC) en 1959 pour reprendre cette responsabilité. Depuis lors, le CMC a ouvert des bureaux régionaux, établi ses propres services d’édition de partitions et d’enregistrement, et développé des programmes qui contribuent à cultiver la création musicale canadienne.
Éditeurs de musique au Canada
  • Établie en 1949, Éditeurs de musique au Canada – anciennement connu sous le nom d’Association canadienne des éditeurs de musique (ACEM) – a agi en tant que voix unifiée pour l’ensemble diversifié de professionnels et d’organisations basées au Canada qui gèrent les catalogues d’édition d’œuvres musicales. 
  • La mission de l’organisation est de faire progresser les opportunités commerciales de ses membres et de défendre et éduquer les intérêts et la valeur de l’industrie de la création musicale dans son ensemble. 
  • La compréhension et l’avancement du droit d’auteur sont une préoccupation essentielle, au même titre que les facteurs culturels, juridiques, réglementaires, économiques et liés à l’exportation qui sous-tendent l’importance des éditeurs de musique, de l’édition musicale et de la création musicale.
Association des professionnels de l’édition musicale (APEM)
  • L’APEM est une alliance d’éditeurs de musique québécois et francophones.
  • Fondée en 2002, et à l’instar d’Éditeurs de musique au Canada, l’APEM répond aux problèmes structurels et économiques permanents de son secteur, notamment la sauvegarde des droits d’auteur des œuvres musicales. 
  • L’association regroupe la quasi-totalité des éditeurs de musique francophones du Canada afin de répondre aux besoins et au profil de ses membres, de manière distincte et en relation avec les autres composantes des industries de la musique, des médias et des arts.
  • APEM a créé et maintient laboiteauxparoles.com, une base de données qui « vise à permettre au public d’accéder légalement aux paroles des auteurs canadiens pour des utilisations personnelles et non commerciales ».

Autres associations de l’industrie canadienne de la musique

Fédération canadienne des musiciens (FCM) : Un « bureau complémentaire » de la Fédération américaine des musiciens des États-Unis et du Canada (AFM), le CFM « aide des milliers de musiciens qui ont besoin d’assistance pour un certain nombre de questions liées à l’enregistrement et à l’exécution de leur métier. »

Guilde des musiciens et musiciennes du Québec (GMMQ) : « Représentant tous les artistes pratiquant l’art de la musique instrumentale dans tout domaine de production artistique sur le territoire du Québec », la GMMQ promeut « la contribution vitale des musiciens professionnels à la société en… défendant leurs intérêts artistiques, sociaux et financiers. »

Music Canada: Militant pour « un écosystème musical canadien sain et dynamique, qui inclut maisons de disques, artistes interprètes, éditeurs, auteurs-compositeurs, gérants et autres », Music Canada représente « les principales maisons de disques du Canada : Sony Music Entertainment Canada, Universal Music Canada et Warner Music Canada » ainsi que d’autres membres.

Canadian Independent Music Association (CIMA): Comptant parmi ses membres des petites entreprises de langue anglaise appartenant à des Canadiens, la CIMA a pour mission de « développer et de promouvoir des politiques et des services visant à soutenir une industrie canadienne indépendante de la musique et de l’enregistrement sonore forte et économiquement stable ».

Académie canadienne des arts et des sciences de l’enregistrement (ACASE) : Organisme chapeautant les JUNO Awards et MusiCounts (« l’organisme de bienfaisance pour l’éducation musicale au Canada »), « l’ACASE se concentre principalement sur l’exploration et le développement d’opportunités pour mettre en valeur et promouvoir la musique canadienne et les artistes qui la créent. »

Association québécoise de l’industrie du disque, du spectacle et de la vidéo (ADISQ) : Ayant pour mandat de promouvoir, développer et défendre l’industrie de la musique au Québec, l’ADISQ est au service des entreprises et des individus qui sont professionnellement impliqués (directement ou indirectement) dans la production d’enregistrements sonores, de spectacles en direct et de contenu audiovisuel.

Orchestres Canada : En aidant les orchestres canadiens de toutes tailles à « accomplir ensemble ce qu’ils ne peuvent faire seuls », Orchestres Canada œuvre à la réalisation de sa vision, qui est de voir ses membres devenir « des organismes durables, appréciés et résilients qui reflètent et célèbrent les communautés canadiennes ».

Music Managers Forum Canada (MMF): agissant en tant que « voix collective des gestionnaires de musique et des artistes autogérés canadiens », MMF Canada offre « l’éducation, le réseautage et la défense des intérêts des membres, de leurs artistes et de l’ensemble de la communauté musicale canadienne ».

Canadian Association for the Performing Arts/Association canadienne des organismes artistiques (CAPACOA) : Représentant « des diffuseurs à but lucratif et sans but lucratif, des festivals, des réseaux de diffuseurs, des compagnies artistiques, des agents, des gérants et d’autres intervenants travaillant dans le secteur de la diffusion et des tournées au Canada », CAPACOA « cultive un écosystème des arts de l’exécution dynamique, sain et équitable, pour les artistes et le public ».

Association canadienne de la musique sur scène (ACMS) : « La mission de l’ACMS est d’ancrer la valeur économique, sociale et culturelle de la musique en direct en créant les conditions permettant aux concerts de prospérer ». Ses membres comprennent « des promoteurs de concerts, des festivals, des agences de talents, des salles de spectacles, des clubs, des arènes, des centres d’arts d’interprétation, des associations et réseaux industriels et des fournisseurs ».

Provincial and Territorial Industry Associations (site Web de Music Publishers Canada)

1 La plupart des descriptions des associations commerciales ont été reprises ou adaptées à partir de Turbulences numériques : Moderniser les sources de revenus des créateurs canadiens de musique.

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