Accordées par les éditeurs de musique
Si un créateur de musique s’associe à un éditeur, il peut se voir proposer une avance sur ses futurs revenus dans le cadre de l’entente d’édition. Il s’agit d’une somme d’argent payée d’avance et/ou en plusieurs versements au créateur que l’éditeur de musique finira par récupérer (ou recouvrer) à partir de la part du créateur de tout revenu gagné par l’utilisation de ses œuvres musicales (c’est-à-dire les redevances et les droits de synchronisation).
Dans la plupart des cas, l’objectif d’une avance est de fournir à un créateur de musique une sécurité financière suffisante pour lui permettre de consacrer son temps à la pratique de son art au lieu de trouver d’autres moyens pour couvrir ses dépenses quotidiennes.
Il est important que le créateur de musique soit conscient que, le plus souvent, il ne recevra aucun revenu d’appoint avant que l’avance ne soit complètement récupérée par l’éditeur. Par exemple, si un éditeur verse à un créateur une avance de 25 000 $ et que la part du créateur de toutes les redevances générées par l’utilisation de son œuvre musicale s’élève à 40 000 $, l’éditeur récupérera les 25 000 $ avant que le créateur ne reçoive les 15 000 $ restants. Toutefois, si le recouvrement intégral devient impossible pour une raison quelconque, le créateur n’est pas tenu de rembourser personnellement l’éditeur. Autrement dit, cet argent est non remboursable.
Les éditeurs calculent les avances en fonction de divers facteurs, notamment le potentiel de génération de revenus du créateur de musique et de ses œuvres, la part des droits d’auteur (le cas échéant) qui leur sera cédée par le créateur et le pourcentage des redevances qu’ils recevront.
Avances accordées par d’autres
Si un créateur de musique est également un interprète, il peut se voir offrir une avance par une maison de disques dans le cadre d’un contrat d’enregistrement. Comme dans le cas d’une entente d’édition, les avances dans les ententes d’enregistrement sont récupérables et non remboursables, mais elles diffèrent au moins d’une façon importante : un certain nombre de dépenses supplémentaires en plus de l’avance (par exemple, l’enregistrement, le marketing, les tournées et les frais généraux) doivent souvent être entièrement récupérées avant que l’artiste ne reçoive des revenus supplémentaires, si jamais il en reçoit.
Certaines ODE comme la SOCAN offrent également des avances è leurs membres créateurs. L’admissibilité du créateur de musique et le montant de l’avance qu’il reçoit dépendent de ses antécédents en matière de gains et de « la confirmation de toute somme d’argent importante devant être gagnée dans un avenir très proche ».
Autres sources de revenus : subventions et prix
Au Canada, tous les niveaux de gouvernement, ainsi que de nombreuses fondations privées, associations commerciales et autres organisations et individus philanthropiques, soutiennent les arts et la culture canadiens en offrant régulièrement des subventions et des récompenses financières aux artistes, notamment aux créateurs de musique. Si certains de ces fonds sont destinés à être utilisés par des créateurs spécifiques à des fins précises, d’autres sont simplement destinés à soutenir les artistes dans le cours normal de leur travail, et il y a souvent plus de fonds à leur disposition qu’ils ne le réalisent.
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